Le 27 janvier 2025, les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne (UE) ont atteint un accord politique pour assouplir les sanctions imposées à la Syrie après la chute du régime de Bashar al-Assad. Cet accord est conditionnel et peut être annulé si les nouvelles autorités ne respectent pas les attentes.
Kaja Kallas, la cheffe de la diplomatie de l'UE, a annoncé la feuille de route sur les réseaux sociaux lors d'une réunion du Conseil de l'UE. Elle a souligné que bien que l'objectif soit d'avancer rapidement, la levée des sanctions peut être inversée si le nouveau gouvernement prend des 'décisions erronées.'
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a déclaré que les premières mesures à être suspendues cibleront les secteurs de l'énergie, des transports et des finances, qui entravent actuellement la stabilisation économique et les efforts de reconstruction du pays.
Kallas a précisé que l'UE ne lève pas les mesures restrictives telles que l'embargo sur les armes toujours en vigueur contre la Syrie. Des préoccupations subsistent concernant la radicalisation et les conséquences potentielles.
Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a souligné que le levée progressive des sanctions affecte particulièrement la reconstruction économique et l'aide humanitaire, compte tenu de la situation humanitaire désastreuse en Syrie.
Les ministres de l'UE ont convenu que les nouvelles autorités syriennes doivent faire preuve d'inclusivité et de respect des droits de l'homme. L'UE avait précédemment imposé des sanctions au régime d'Assad en réponse à sa répression des soulèvements populaires en 2011, qui ont conduit à un conflit civil jusqu'à la chute du régime le 8 décembre.
Actuellement, l'UE applique des mesures restrictives contre 318 individus et 86 entités en Syrie, y compris des gels d'avoirs et des interdictions de voyage. Les sanctions sectorielles restent en vigueur.