Dans un jugement important, un tribunal iranien a condamné le rappeur populaire Amir Hossein Maghsoudloo, connu sous le nom de Tataloo, à mort pour blasphème. Cette décision intervient après que la Cour suprême a accepté l'objection du procureur à une précédente peine de cinq ans de prison, qui incluait des accusations de blasphème. Le verdict a été annoncé le 21 janvier 2025.
Selon les médias locaux, l'affaire a été rouverte et Tataloo a été reconnu coupable d'insulte au prophète Mohammed. Le verdict n'est pas définitif et peut encore faire l'objet d'un appel.
Le musicien de 37 ans, reconnu comme un pionnier du rap underground iranien, vivait à Istanbul depuis 2018 jusqu'à ce qu'il soit expulsé en Iran par les autorités turques en décembre 2023. Son expulsion a suivi le refus du gouvernement iranien de lui accorder un permis de travail dans le secteur musical. Il est depuis resté en détention en Iran.
Auparavant, Tataloo avait été condamné à dix ans de prison pour avoir promu la prostitution et avait fait face à d'autres accusations, y compris la diffusion de propagande contre la République islamique et la publication de contenu obscène.
Autrefois courtisé par des politiciens conservateurs pour établir un lien avec la jeunesse libérale d'Iran, Tataloo avait eu une rencontre télévisée notable avec le président ultraconservateur Ebrahim Raisi en 2017, qui est décédé plus tard dans un accident d'hélicoptère en mai 2024. En 2015, il a sorti une chanson soutenant le programme nucléaire de l'Iran, qui s'est effondré en 2018 lors de la première présidence de Donald Trump.