L'essor des énergies renouvelables en Allemagne face aux défis politiques et aux responsabilités climatiques

L'Allemagne a atteint sa production d'électricité la plus propre en 2024, avec des sources renouvelables représentant 62,7 %. Ce jalon reflète une diminution significative de l'énergie à base de charbon et une tendance plus large de réduction de moitié des émissions de la production d'électricité depuis 2014.

Malgré ces progrès, les tensions politiques augmentent alors que le parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD), actuellement deuxième dans les sondages, propose de mettre fin aux efforts de décarbonisation et vise la neutralité carbone d'ici 2050. Les partis établis sont peu susceptibles de former des coalitions avec l'AfD, compliquant le paysage politique.

En 2022, l'Allemagne a contribué à environ 1,75 % des émissions mondiales de dioxyde de carbone, tandis que la Chine en représentait près d'un tiers. Bien que les émissions de l'Allemagne aient diminué de 3 % l'année dernière, le taux de réduction a ralenti par rapport aux années précédentes.

Les experts soulignent l'importance de poursuivre les efforts de décarbonisation, car même les petits émetteurs comme l'Allemagne jouent un rôle crucial dans le paysage mondial des émissions. Les émissions historiques de l'industrialisation continuent d'impacter le changement climatique aujourd'hui, affectant des régions éloignées de l'Allemagne.

L'Organisation World Weather Attribution a rapporté que le changement climatique a contribué à 26 événements météorologiques extrêmes en 2024, entraînant plus de 3 700 décès et déplaçant des millions de personnes. Les pays du Sud mondial, qui ont contribué le moins au changement climatique, subissent les conséquences les plus graves.

Le leadership passé de l'Allemagne dans la technologie renouvelable a établi un précédent pour l'adoption mondiale de l'énergie solaire, et les experts soutiennent que continuer à innover dans les technologies propres est essentiel pour les intérêts nationaux et mondiaux. La législation actuelle impose une réduction de 65 % des émissions par rapport aux niveaux de 1990 d'ici 2030, soulignant la nécessité de pratiques durables face aux défis climatiques.

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