Le 7 janvier 2025, la Première ministre italienne Giorgia Meloni a engagé des discussions avec le président américain Donald Trump, entraînant un retard dans l'extradition du citoyen iranien Mohammad Abedini Najafabadi vers les États-Unis. Cette décision fait suite à l'arrestation récente de la journaliste italienne Cecilia Sala en Iran.
Mohammad Abedini, âgé de 38 ans, a été arrêté à l'aéroport de Milan le 26 décembre à la demande des États-Unis, faisant face à des allégations de violation des sanctions américaines en fournissant une technologie de drone liée à une attaque contre une base américaine en Jordanie, qui a entraîné la mort de trois soldats américains.
Le gouvernement italien travaille à la libération de Cecilia Sala, qui a été arrêtée à Téhéran le 19 décembre 2024. Les responsables iraniens ont déclaré que son arrestation n'était pas liée à la détention d'Abedini à Milan.
Ismail Baqai, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, a qualifié l'arrestation de Sala de violation de la loi iranienne, tout en affirmant que la détention d'Abedini était un acte de kidnapping motivé politiquement par les États-Unis.
L'arrestation de Sala a intensifié les tensions diplomatiques entre Téhéran et Rome, les deux pays convoquant leurs ambassadeurs pour exprimer des points de vue divergents concernant les détentions.
Dans une déclaration lors de la convocation de l'ambassadeur italien, Majid Nili Ahmadabadi, directeur général pour l'Europe de l'Ouest au ministère iranien des Affaires étrangères, a décrit l'arrestation d'Abedini comme illégale et partie intégrante d'une stratégie américaine plus large visant à kidnapper des citoyens iraniens dans le monde entier par l'application extraterritoriale des lois américaines.
Malgré les affirmations de l'Iran, les organisations de défense des droits de l'homme et les nations occidentales ont condamné les actions de l'Iran comme une forme de kidnapping, reflétant un schéma de longue date dans la politique étrangère du pays.
Selon le journal italien 'Il Giornale', les discussions de Meloni avec Trump en Floride lui ont offert une 'fenêtre d'opportunité' pour potentiellement retarder l'extradition d'Abedini et faciliter la libération de Sala.
Meloni, qui bénéficie d'un fort soutien des partis de droite et populistes en Italie, devrait jouer un rôle significatif dans les relations entre l'UE et les États-Unis après le retour de Trump à la Maison Blanche.
De plus, des responsables français ont exprimé leur soutien aux efforts de Meloni pour obtenir la libération de Sala. Le président américain Joe Biden doit se rendre en Italie le 12 janvier, et Meloni vise à trouver une solution aux tensions avec l'Iran et à sécuriser la liberté de Sala d'ici cette date.