Le ministère américain des Finances a annoncé de nouvelles exemptions de sanctions pour la Syrie afin de faciliter l'accès aux services essentiels suite à la chute du régime de Bachar el-Assad. Cette décision vise à soutenir les efforts de stabilisation dans un contexte d'hésitation internationale à lever les restrictions.
Le 6 janvier 2025, les États-Unis ont émis une exemption supplémentaire pour certaines activités en Syrie au cours des six prochains mois, permettant l'expansion des transactions autorisées avec le pays alors que Washington surveille les développements sous la nouvelle administration dominée par les islamistes.
Le ministère a déclaré que cette mesure vise à garantir que les sanctions n'entravent pas les services essentiels et les fonctions de gouvernance à travers la Syrie, y compris la fourniture d'électricité, d'énergie, d'eau et d'assainissement.
Le secrétaire adjoint au Trésor, Wally Adeyemo, a déclaré que la fin du règne brutal et oppressif d'Assad, soutenu par la Russie et l'Iran, offre une opportunité unique à la Syrie et à son peuple de se reconstruire. Il a souligné que pendant cette période de transition, le ministère continuera à soutenir l'aide humanitaire et la gouvernance responsable en Syrie.
Cette décision américaine intervient alors que le gouvernement de transition à Damas cherche à lever les sanctions, bien que la communauté internationale reste prudente. Plusieurs pays, dont les États-Unis, ont déclaré qu'ils attendaient de voir l'approche de gouvernance des nouvelles autorités.
Le ministère a confirmé qu'il n'a levé aucune restriction sur les propriétés ou intérêts appartenant à des individus ou entités actuellement sur la liste des sanctions, qui comprend Assad, des figures clés de son régime, la Banque centrale syrienne, et Hayat Tahrir al-Sham (anciennement Front al-Nosra) qui a conduit l'offensive entraînant la fuite d'Assad.
De plus, le ministère américain a précisé que la décision ne permet pas de transferts financiers vers des personnes soumises à des sanctions, sauf pour certaines transactions autorisées avec des institutions gouvernementales ou des prestataires de services qui leur sont liés en Syrie.