Le Comité sur les Investissements Étrangers aux États-Unis (CFIUS) n'a pas réussi à atteindre un consensus concernant le rachat proposé de US Steel par Nippon Steel du Japon, ce qui conduit à une décision cruciale pour le président Joe Biden. Avec l'incapacité du panel à s'accorder sur les risques potentiels pour la sécurité nationale, Biden dispose désormais de 15 jours pour approuver l'acquisition ou prolonger le délai de décision.
Biden a précédemment exprimé son opposition à l'accord lors de sa campagne de réélection, soulignant l'importance de maintenir des entreprises sidérurgiques américaines solides. Le rachat verrait US Steel fonctionner comme une filiale de Nippon Steel tout en conservant son nom et son siège à Pittsburgh, faisant de l'entité combinée l'un des plus grands producteurs d'acier au monde.
US Steel et Nippon Steel ont tous deux exhorté Biden à permettre l'acquisition, soutenant qu'elle renforcerait la sécurité nationale et économique grâce à un investissement accru dans la fabrication. Ils affirment que la collaboration aiderait à contrer les menaces concurrentielles de la Chine.
Cependant, le syndicat des travailleurs de l'acier a exprimé une forte opposition, affirmant que l'accord privilégie les intérêts des entreprises au détriment des travailleurs américains et pourrait compromettre l'avenir de l'industrie sidérurgique nationale. Le président du syndicat, David McCall, a critiqué la transaction comme un exemple de cupidité d'entreprise.
Cette situation a également soulevé des préoccupations concernant les relations entre les États-Unis et le Japon, le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba ayant précédemment demandé à Biden d'approuver l'accord pour préserver les liens diplomatiques.