Le 17 décembre 2024, le Parlement européen a décerné le prix Sakharov pour la liberté de pensée à la leader de l'opposition vénézuélienne María Corina Machado et à son associé, l'ancien candidat à la présidence Edmundo González Urrutia. La cérémonie a eu lieu à Strasbourg, dirigée par la présidente du Parlement, Roberta Metsola, qui a souligné leur défense courageuse de la justice, de la démocratie et de l'état de droit, des valeurs essentielles pour des millions de Vénézuéliens.
Edmundo González, âgé de 75 ans, qui a fui le Venezuela et vit actuellement en Espagne en quête d'asile politique, était présent à la cérémonie. Il a réitéré son intention de retourner au Venezuela le 10 janvier pour prêter le serment présidentiel, exprimant l'espoir que cette date marquerait le début d'une nouvelle ère de démocratie dans le pays.
Pendant ce temps, María Corina Machado, 57 ans, reste cachée au Venezuela. L'organisateur de la cérémonie a pu se connecter avec elle par vidéo, et sa fille, Ana Corina Sosa, a accepté le prix en son nom.
Les élections présidentielles au Venezuela se sont tenues le 28 juillet, l'autorité électorale contrôlée par le gouvernement déclarant Nicolás Maduro vainqueur avec 51,2 % des voix. Cependant, les observateurs internationaux n'ont pas été autorisés à surveiller les élections.
L'opposition affirme que dans des conditions équitables, González aurait remporté environ 67 % des voix, ayant été nommé à la place de Machado, qui a été exclue de la participation. Pour soutenir leurs affirmations, l'opposition a publié plus de 80 % des bulletins recueillis directement dans les bureaux de vote à travers le Venezuela.
Suite aux résultats des élections, des manifestations de masse ont éclaté à Caracas et dans d'autres villes contre les fraudes présumées, entraînant la mort de 23 à 27 personnes, selon divers rapports. Le parquet a émis un mandat d'arrêt contre González. Les États-Unis ont officiellement reconnu González comme le véritable vainqueur des élections, tandis que l'Union européenne n'a pas reconnu la légitimité de Maduro depuis son précédent mandat.