Le Ghana organise aujourd'hui, 7 décembre 2024, des élections présidentielles et législatives dans un contexte de grave crise économique. Le vote a débuté à 7h00 heure locale et se terminera à 17h00.
Environ 18,8 millions d'électeurs inscrits participent à ce scrutin, qui marque la neuvième élection générale depuis la transition du Ghana vers une démocratie multipartite dans les années 1990. Le président actuel, Nana Akufo-Addo, se retire après avoir terminé ses deux mandats légaux.
Les principaux candidats à la présidence sont le vice-président Mahamudu Bawumia du Nouveau Parti Patriotique (NPP) et l'ancien président John Mahama du Congrès National Démocratique (NDC). Les deux candidats viennent de la région nord historiquement défavorisée du Ghana, qui devrait jouer un rôle crucial dans le résultat de l'élection.
Cette élection est très attendue car elle se déroule pendant une période de difficultés économiques marquées par une forte inflation, un défaut de paiement de la dette et des négociations en cours pour un prêt de 3 milliards de dollars auprès du Fonds Monétaire International (FMI). La situation économique est devenue la principale préoccupation des électeurs.
Bawumia a promis de poursuivre les efforts de numérisation du gouvernement et d'améliorer les programmes d'éducation et de santé gratuits. En revanche, Mahama a juré de mettre en œuvre une 'économie 24 heures sur 24' pour stimuler la création d'emplois et la production tout en renégociant certaines parties du programme de prêt du FMI.
Le gouvernement ghanéen a temporairement fermé toutes les frontières terrestres de vendredi soir à dimanche pour garantir l'intégrité des élections. Historiquement, le Ghana est considéré comme un modèle de stabilité politique en Afrique de l'Ouest, bien que des événements récents aient suscité des inquiétudes quant à des troubles au sein de son parlement.