Volkswagen (VW), le plus grand constructeur automobile d'Europe, est confronté à un fort mécontentement en raison de ses projets de réduction des salaires, de licenciements et de fermeture d'usines en Allemagne pour la première fois. Le 5 décembre 2024, le syndicat IG Metall a annoncé une grève de quatre heures dans neuf sites à travers le pays, coïncidant avec le quatrième round de négociations entre VW et les représentants syndicaux. Des milliers d'employés de VW devraient se rassembler à Wolfsburg, le siège de l'entreprise.
La durée de la grève prévue est le double de celle d'un précédent arrêt de travail impliquant près de 100 000 ouvriers d'usine. Malgré les discussions en cours, les tensions restent vives, le PDG Oliver Blume défendant les mesures de l'entreprise comme nécessaires dans un environnement en rapide évolution. Le négociateur d'IG Metall, Thorsten Gröger, a critiqué les remarques de Blume, indiquant que les licenciements d'employés contredisent le message festif de l'entreprise.
Parallèlement, les perspectives économiques de l'Allemagne semblent sombres alors que l'Office fédéral de la statistique a rapporté une baisse de 3,7 % des commandes industrielles en novembre, principalement attribuée à un manque de grandes commandes. Les économistes prédisent que de nombreuses entreprises pourraient réduire leur production dans les mois à venir, contribuant à une légère contraction de l'économie allemande pendant le semestre hivernal.
Malgré ces défis économiques, l'indice boursier allemand (DAX) a atteint un nouveau record le 4 décembre, dépassant son précédent sommet de juillet. Les analystes suggèrent que cette montée pourrait être influencée par les comportements de trading de fin d'année et les attentes changeantes des investisseurs concernant les politiques de taux d'intérêt des banques centrales. Bien que la Banque centrale européenne ait considérablement augmenté les taux au cours de l'année et demie écoulée pour lutter contre l'inflation, certains observateurs spéculent que le pic pourrait avoir été atteint, ce qui pourrait conduire à des baisses de taux l'année prochaine.
Les interactions entre les mesures de contrôle de l'inflation et la performance économique restent critiques, car des taux d'intérêt élevés ont historiquement exercé une pression sur les marchés boursiers. Les investisseurs sont prudemment optimistes, anticipant un potentiel changement de politique monétaire, bien que la situation demeure incertaine.