Les procureurs fédéraux ont demandé une pause dans leurs efforts pour relancer l'affaire criminelle contre le président élu Donald Trump, qui fait face à des accusations de mauvaise gestion de documents classifiés. Le conseiller spécial Jack Smith a déposé la demande le 14 novembre 2024 auprès de la Cour d'appel des États-Unis pour le 11e circuit, cherchant du temps pour évaluer les implications du retour imminent de Trump au pouvoir.
Smith a indiqué que la pause permettrait au gouvernement d'évaluer cette situation sans précédent et de déterminer la voie à suivre. Trump, accusé d'avoir illégalement conservé des documents classifiés à son domaine de Mar-a-Lago après avoir quitté la présidence en 2021, a vu un juge fédéral rejeter l'affaire plus tôt cette année.
En plus de l'affaire sur les documents classifiés, Trump fait face à une autre affaire fédérale liée à ses tentatives d'annuler les résultats des élections de 2020, culminant avec l'émeute au Capitole le 6 janvier. Les procureurs envisagent comment conclure les deux affaires, étant donné la politique de longue date du département de la Justice qui suggère que les présidents en exercice ne peuvent pas être poursuivis.
Les problèmes juridiques de Trump vont au-delà des accusations fédérales, car il est également confronté à des affaires au niveau des États à New York et en Géorgie. À New York, il a été reconnu coupable de 34 chefs d'accusation de crimes liés à la falsification de dossiers commerciaux liés à des paiements secrets avant l'élection de 2016. Une audience de condamnation est prévue pour le 26 novembre, mais les procédures sont suspendues alors que les deux parties évaluent les implications du retour de Trump à la Maison Blanche.
En Géorgie, Trump fait appel des accusations liées à ses efforts pour inverser les résultats des élections. L'affaire a été compliquée par une relation romantique impliquant le procureur de district du comté de Fulton et un procureur extérieur. Une audience concernant la disqualification du procureur est prévue pour le 5 décembre.
Trump fait également appel d'une décision qui l'a déclaré responsable d'abus sexuels et de diffamation à l'égard de E. Jean Carroll, ainsi que d'un jugement séparé concernant la manipulation frauduleuse de la valeur des propriétés. Les résultats de ces affaires pourraient avoir un impact significatif sur l'avenir politique de Trump.