Les rendements obligataires britanniques atteignent des niveaux records en un an face aux spéculations sur les élections américaines

LONDRES, 5 nov. - Les rendements des obligations d'État britanniques ont grimpé à leurs niveaux les plus élevés en un an alors que les investisseurs mondiaux réagissaient à un éventuel retour de Donald Trump lors des élections présidentielles américaines, ce qui pourrait entraîner une inflation accrue et une augmentation de l'émission de dette.

Mardi, les rendements des obligations d'État britanniques à cinq, dix et vingt ans ont atteint des sommets inédits depuis le 1er novembre 2023, alors que les prix des gilts ont chuté plus rapidement que ceux des bons du Trésor américain et des Bunds allemands.

Cette hausse des rendements fait suite à une forte baisse des prix des gilts la semaine dernière, entraînée par l'annonce du premier budget de la ministre des Finances Rachel Reeves le 30 octobre, qui incluait des dépenses plus élevées que prévu et une augmentation significative de l'emprunt au-delà des 40 milliards de livres sterling (52 milliards de dollars) de hausses d'impôts projetées.

Le rendement des gilts à cinq ans a augmenté de 11 points de base pour atteindre 4,449 %, tandis que le rendement à deux ans a progressé de 8 points de base pour atteindre 4,51 %. Le rendement à dix ans a également connu une hausse d'environ 7 points de base, atteignant 4,52 %. L'écart entre les rendements des gilts et des Bunds pour la dette à 30 ans est désormais à son plus large depuis octobre 2022.

Les analystes ont noté que les mouvements sur le marché des gilts étaient largement influencés par des facteurs américains, y compris le « Trump trade » et de solides données ISM sur les services. La demande lors d'une récente enchère de 3,75 milliards de livres sterling d'obligations à dix ans a été signalée comme la plus faible depuis décembre.

Les attentes du marché indiquent que la Banque d'Angleterre est susceptible de réduire son taux d'intérêt directeur d'un quart de point de pourcentage à 4,75 % jeudi, avec des réductions progressives anticipées par la suite. En revanche, moins de relâchement est attendu de la Réserve fédérale américaine ou de la Banque centrale européenne.

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