Volkswagen prévoit des réductions de salaires face à une crise financière et à une baisse des ventes

Volkswagen, un acteur majeur de l'industrie automobile, a annoncé des plans pour appliquer une réduction de 10 % des salaires de ses employés en Allemagne dans le cadre d'une stratégie visant à réduire les coûts et à améliorer sa compétitivité. Cette décision fait suite à une chute significative de 63,7 % des bénéfices nets au cours du troisième trimestre 2024, une baisse attribuée à un ralentissement général des ventes de véhicules touchant l'ensemble du secteur.

L'entreprise est en plein processus de restructuration qui menace des dizaines de milliers d'emplois. Les négociations concernant les réductions de salaires proposées sont prévues pour le 21 novembre, avec des grèves potentielles anticipées à partir de décembre. Le secteur automobile a enregistré une baisse de 4,7 % de son chiffre d'affaires au cours du premier semestre, un contraste frappant avec les résultats records de l'année précédente.

Les défis auxquels Volkswagen est confronté incluent des coûts de main-d'œuvre élevés, qui dépassent 62 euros de l'heure en Allemagne, par rapport à des taux nettement inférieurs dans des pays comme l'Espagne, la République tchèque et la Roumanie. Les employés de l'entreprise, qui ont historiquement bénéficié de garanties d'emploi, font désormais face à la perspective de réductions de salaires et à l'absence d'augmentations salariales pour les deux prochaines années.

De plus, le paysage concurrentiel a changé, les fabricants chinois produisant près d'un tiers des véhicules mondiaux à des coûts bien inférieurs. Alors que les constructeurs allemands passent à la mobilité électrique, ils perdent l'avantage technologique qu'ils détenaient autrefois dans les moteurs à combustion. Le syndicat IG Metall a critiqué la direction pour ses erreurs passées et a souligné que les erreurs de gestion ne devraient pas peser sur les employés.

Le chancelier allemand Olaf Scholz a exprimé ce sentiment, affirmant que les décisions managériales passées ne devraient pas avoir de conséquences négatives pour la main-d'œuvre. Malgré ces défis, des experts estiment que les efforts de restructuration auront un impact limité à moyen terme sur l'emploi en Allemagne.

Avez-vous trouvé une erreur ou une inexactitude ?

Nous étudierons vos commentaires dans les plus brefs délais.