Le 21 octobre 2024, l'Allemagne a inauguré un nouveau centre de commandement maritime tactique multinational à Rostock, visant à renforcer les capacités défensives de l'OTAN dans la région de la mer Baltique. Ce développement souligne l'importance stratégique de la mer Baltique pour l'OTAN, en particulier à la lumière de la détérioration des relations avec la Russie suite à l'invasion de l'Ukraine.
Le Commandement de la Force d'Intervention Baltique (CTF) coordonnera les activités maritimes parmi les alliés de l'OTAN en mer Baltique. Dirigé par l'Allemagne, le CTF est prêt à mener des opérations maritimes en temps de paix, de crise et de guerre, comme l'a déclaré le ministre de la Défense Boris Pistorius lors du discours d'inauguration.
Pistorius a souligné l'engagement de l'Allemagne à garantir la sécurité régionale, déclarant : "Notre message à nos partenaires et à ceux qui menacent notre paix est clair : l'Allemagne reste ferme dans ses engagements." Il a réitéré l'importance de protéger la région baltique, la force de l'OTAN et les valeurs partagées.
Le centre de commandement à Rostock sera composé d'une équipe collaborant avec diverses nations et devrait entreprendre des tâches supplémentaires au nom de l'OTAN à l'avenir. Il sera dirigé par un amiral allemand et comprendra du personnel de 11 autres pays de l'OTAN.
L'établissement de ce centre met en évidence l'importance de la mer Baltique pour l'OTAN, en particulier après la guerre en Ukraine, qui a accru la visibilité de la flotte russe de la Baltique basée près de Kaliningrad. Cette exclave russe est isolée du reste de la Russie et située entre la Pologne et la Lituanie.
Assurer des voies maritimes ouvertes en mer Baltique est devenu de plus en plus vital pour l'OTAN depuis son expansion vers l'est à la fin de la guerre froide. L'importance stratégique de la Baltique pour l'OTAN a évolué depuis la fin de la guerre froide, où le rôle principal était d'empêcher la flotte baltique soviétique d'atteindre la mer du Nord. Après l'adhésion des États baltes, l'OTAN doit s'assurer que les routes maritimes restent ouvertes en cas de blocage des corridors terrestres lors d'un conflit avec la Russie.