L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a annulé une mission prévue en Hongrie pour discuter des mesures anti-corruption, invoquant le manque d'action du gouvernement sur des recommandations anciennes. C'est la première fois qu'une telle mission de haut niveau est annulée.
La réunion, initialement prévue pour les 15 et 16 octobre 2024, a été annulée en raison de l'incapacité du gouvernement du Premier ministre Viktor Orban à garantir une représentation adéquate de ministres et de hauts fonctionnaires. L'OCDE a exprimé des inquiétudes concernant le manque de progrès de la Hongrie dans le traitement des risques de corruption étrangère et de l'application des lois.
Certaines recommandations de l'OCDE remontent à plus de dix ans et soulignent des problèmes tels que l'absence de stratégie pour détecter la corruption étrangère et le manque de clarté juridique concernant la responsabilité des entreprises. L'OCDE a indiqué qu'elle développerait des mesures supplémentaires pour permettre au gouvernement hongrois de se réengager à un niveau approprié.
À la fois l'Union européenne et les États-Unis ont tiré la sonnette d'alarme sur la corruption liée à des figures politiques en Hongrie, ce qui a conduit à la suspension de milliards d'euros d'aide de l'UE visant à inciter à des réformes. Des manifestations exigeant la démission d'Orban et de son procureur général ont éclaté en mars à la suite d'allégations de corruption d'un ancien membre du gouvernement.