FRANCFORT, 9 oct. (Reuters) - Plusieurs décideurs de la Banque centrale européenne (BCE) plaident en faveur d'une nouvelle baisse des taux d'intérêt la semaine prochaine, alors que les tensions géopolitiques au Moyen-Orient continuent de créer une volatilité sur les coûts de l'énergie. La BCE a déjà réduit ses taux à deux reprises cette année, et les marchés anticipent une baisse du taux de dépôt de 3,5 % le 17 octobre, reflétant des attentes d'un assouplissement accéléré de la politique en raison d'une économie faible et d'un ralentissement plus rapide que prévu de la croissance des prix.
Le chef de la banque centrale française, François Villeroy de Galhau, a déclaré : « Une baisse est très probable et ce ne sera pas la dernière, le rythme dépendant de l'évolution de la lutte contre l'inflation. » Ce sentiment est en accord avec les prévisions de plus de 90 % des économistes interrogés par Reuters, qui prévoient une baisse la semaine prochaine, beaucoup s'attendant également à un mouvement de suivi en décembre.
Cependant, certains décideurs restent prudents. Pierre Wunsch, de Belgique, a exprimé des incertitudes, soulignant des facteurs conflictuels tels qu'une croissance faible et une inflation domestique persistante. Il s'est demandé s'il existait un facteur décisif nécessitant une discussion en octobre.
Les investisseurs financiers projettent que le taux de dépôt de la BCE pourrait descendre à 3 % d'ici la fin de l'année et encore à 2 % d'ici fin 2025, atteignant un niveau considéré comme neutre pour la croissance économique.
Reportage de Balazs Koranyi ; Édition de Toby Chopra.