Une étude récente publiée dans le journal Cell a ravivé le débat sur les origines du COVID-19, suggérant un lien significatif entre le marché Huanan à Wuhan, en Chine, et l'épidémie initiale du virus. Réalisée par une équipe de 23 chercheurs, l'analyse des écouvillons prélevés sur le marché en janvier 2020 indique que des animaux sensibles au coronavirus étaient présents, facilitant potentiellement le saut du virus vers les humains.
L'étude identifie des clusters d'ARN du SARS-CoV-2 mélangés avec de l'ADN et de l'ARN provenant de divers animaux exotiques, notamment des chiens viverrins et des porcs-épics, en particulier dans le coin sud-ouest du marché où des animaux vivants étaient vendus. Bien que les résultats ne prouvent pas de manière concluante que ces animaux étaient infectés ou la source du virus, ils remettent en question l'idée que le marché était exempt de tels animaux au début de la pandémie.
Les critiques de l'étude soulignent les biais potentiels dans la collecte des données, notant que les échantillons ont principalement été prélevés dans des zones où des animaux vivants étaient vendus, soulevant des questions sur la représentativité des résultats. De plus, certains chercheurs impliqués dans l'étude ont été soumis à un examen minutieux en raison de leurs positions passées sur le débat des origines, ce qui a conduit à un scepticisme quant aux conclusions tirées.
Cette nouvelle recherche s'ajoute au discours en cours concernant les origines du COVID-19, qui a des implications significatives pour la politique de santé publique mondiale et le financement de la recherche. Alors que le monde continue de faire face aux effets de la pandémie, comprendre ses origines reste crucial pour prévenir de futures épidémies.