Rocket Lab consolide sa position de leader sur le marché des petits lancements avec le déploiement du quatrième ensemble de satellites Kinéis

Rocket Lab a lancé avec succès un quatrième ensemble de satellites pour la société française Kinéis le 8 février, consolidant ainsi sa position de leader sur le marché des petits lancements. Le lancement marque le quatrième des cinq missions prévues pour Kinéis, une société qui développe une constellation pour les services de l'Internet des objets (IoT).

Une fusée Electron de Rocket Lab a décollé du Complexe de lancement 1, Plate-forme A, à 15h43, heure de l'Est. L'étage supérieur de la fusée a déployé sa charge utile de cinq satellites sur des orbites avec des altitudes prévues de 646 kilomètres et des inclinaisons de 97 degrés, environ une heure après le lancement.

Le lancement fait suite aux déploiements précédents en juin, septembre et novembre 2024. Les dirigeants de Kinéis avaient initialement prévu un déploiement complet de la constellation d'ici le milieu de 2025, avec le début des services initiaux, y compris les communications IoT et le suivi du système d'identification automatique (AIS), au début de 2025 en utilisant les 10 premiers satellites. Cependant, la société n'a pas fourni de mises à jour sur ces échéances depuis lors.

En décembre 2024, Kinéis a annoncé le départ de son fondateur et directeur général, Alexandre Tisserant. La société n'a pas révélé la raison de son départ. Christophe Vassal, président du conseil de surveillance de la société, dirige actuellement Kinéis, avec des plans pour embaucher un nouveau directeur général au premier trimestre 2025.

Le lancement de Rocket Lab marque le premier lancement de l'année pour la société, qui a effectué 16 lancements Electron en 2024, dont deux du variant suborbital HASTE de la fusée. La société n'a pas révélé d'objectif spécifique pour 2025, mais a déclaré qu'elle prévoyait de dépasser ses chiffres de lancement de 2024.

Le succès de Rocket Lab sur le marché des petits lancements est attribué à sa capacité à fournir des lancements dédiés pour les petits satellites, un créneau que de nombreux concurrents ont eu du mal à combler. Peter Beck, fondateur et directeur général de Rocket Lab, a souligné l'accent mis par la société sur la satisfaction des besoins des clients à la recherche de lancements dédiés et prêts à payer une prime par rapport aux alternatives de covoiturage.

En plus des lancements Kinéis, Rocket Lab a annoncé un contrat avec la société japonaise Institute for Q-shu Pioneers of Space (iQPS) pour quatre lancements Electron de satellites d'imagerie radar. Trois de ces lancements sont prévus pour 2025, et le quatrième pour 2026, chacun transportant un seul satellite iQPS.

Beck a souligné l'aptitude d'Electron à déployer des constellations, soulignant la nécessité d'orbites précises et de calendriers adaptés pour maximiser la collecte de données et la fourniture de services. Il a également exprimé sa confiance dans la capacité de la société à rivaliser avec les fusées "super lourdes" émergentes comme Starship de SpaceX, affirmant qu'elles répondent à des besoins spécifiques et ne remplacent pas le marché des plus petits lanceurs.

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