Le Bureau du Procureur Général du Brésil (AGU) a tenu une audience publique le 22 janvier pour discuter de la nouvelle politique de modération de contenu de Meta, qui concerne Instagram, WhatsApp et Facebook. Notamment absents, des représentants de grandes entreprises technologiques telles que Google, YouTube, Discord, Kwai, LinkedIn, Meta, TikTok et X (anciennement Twitter), soulevant des questions sur l'engagement de l'industrie dans les discussions réglementaires.
Les résultats de cette audience seront compilés dans un document destiné à la Cour Suprême Fédérale (STF), où l'Article 19 du Cadre Civil de l'Internet est en révision. Cet article traite de la responsabilité des plateformes pour le contenu illégal publié par les utilisateurs.
Le Procureur Général Jorge Messias a souligné l'engagement du gouvernement à dialoguer avec toutes les plateformes, affirmant que l'absence de représentants technologiques ne nuit pas aux discussions en cours. Il a également mis en avant l'accent mis par le gouvernement sur la protection des enfants et des adolescents, ainsi que des consommateurs et des entreprises utilisant les médias sociaux.
L'audience a été convoquée suite à l'annonce de Meta concernant des changements dans sa politique de vérification des fausses nouvelles, qui sera d'abord mise en œuvre aux États-Unis mais devrait s'étendre au Brésil, facilitant potentiellement la propagation de la désinformation.
Messias a réitéré le dévouement du gouvernement fédéral à créer un environnement sûr pour tous les Brésiliens, tant en ligne qu'hors ligne, garantissant que les parents se sentent en sécurité concernant les activités en ligne de leurs enfants et que les entreprises puissent opérer sans crainte.
Parallèlement, le processus législatif pour le projet de loi sur la lutte contre les fausses nouvelles (PL 2.630/20) reste bloqué en raison de pressions politiques, malgré un rapport prêt pour vote. Les conclusions de l'AGU seront envoyées au STF et au Congrès pour de plus amples considérations, alors que les discussions sur la responsabilité des médias sociaux se poursuivent.