Telegram a annoncé une mise à jour significative de sa politique visant à renforcer la collaboration avec les autorités judiciaires pour lutter contre les activités criminelles sur sa plateforme. Le PDG Pavel Durov a révélé que le service de messagerie fournira désormais les adresses IP et les numéros de téléphone des utilisateurs en réponse à des demandes légales valides, une mesure auparavant limitée aux cas impliquant le terrorisme.
Cette initiative vise particulièrement le streaming non autorisé d'événements sportifs, un problème répandu sur Telegram où la diffusion illégale a prospéré. Hervé Lemaire, directeur de la société de sécurité LeadkID, a noté que Telegram ferme désormais les chaînes illicites beaucoup plus rapidement qu'auparavant, avec des temps de réponse réduits à quelques minutes.
Cependant, les experts soutiennent que bien que ces premières étapes soient prometteuses, elles ne sont pas suffisantes. La Ligue de Football Professionnelle française a exprimé des préoccupations concernant la rapidité incohérente de suppression de contenu, qui permet encore à la piraterie de prospérer.
En Italie, de nouvelles lois anti-piraterie ont été mises en œuvre, permettant un échange d'informations plus rapide entre les autorités pour appliquer des sanctions allant de 150 à 5 000 euros pour les utilisateurs participant à des streams illégaux. Ce cadre juridique, renforcé par une récente collaboration entre diverses agences, vise à renforcer la lutte contre la piraterie.
Malgré ces efforts, le défi demeure alors que la technologie évolue, avec des plateformes comme TikTok facilitant les diffusions en direct non autorisées. La lutte continue contre la piraterie souligne la nécessité d'une action collaborative entre les plateformes et les autorités pour aborder efficacement ces problèmes.