Dans une découverte révolutionnaire, des chercheurs de l'Université de Tokyo ont mis au point un nouveau polymère poreux, imitant la structure de l'éponge végétale, le loofah. Ce matériau innovant, dont les détails sont publiés dans la revue *Science* en juillet 2025, combine des capacités de filtration virale avec une résistance structurelle, ouvrant ainsi la voie à diverses applications.
Le polymère, synthétisé à partir de lignine (un composant du bois), est à la fois durable et adaptable. Il présente une flexibilité à l'état humide et réagit aux variations de pH, ce qui lui permet d'ajuster sa rigidité et sa porosité. Cette caractéristique unique permet au matériau de filtrer les bactéries et les virus tout en servant de composant structurel robuste. On pourrait imaginer son utilisation dans des domaines aussi variés que la purification de l'eau ou la fabrication de masques de protection plus performants.
Le professeur associé Yoshimitsu Itoh a souligné la ressemblance inattendue avec une éponge loofah naturelle, insistant sur la légèreté et la grande rigidité du matériau. La faible densité et la grande rigidité du polymère le rendent idéal pour les applications nécessitant de la résistance sans les inconvénients des matériaux plus lourds et moins durables. De plus, l'équipe a développé une fine membrane de carbone poreuse en cuisant le polymère, ce qui pourrait conduire à des composants électroniques nanométriques plus efficaces. Un peu comme les recherches menées en France sur les nanotubes de carbone, cette avancée pourrait révolutionner l'électronique.
Les applications potentielles du matériau sont vastes, allant de la filtration aux composants structurels dans les dispositifs. Les chercheurs se concentrent désormais sur la production à grande échelle et l'intégration dans les processus de fabrication existants. Cette avancée en science des matériaux offre une alternative prometteuse et durable pour diverses industries, s'inscrivant dans une démarche de développement durable chère à l'Union Européenne.