Meresamun, prêtresse et chanteuse dans l'Égypte ancienne, officiait au Temple d'Amon à Karnak il y a environ 2 800 ans. Grâce aux technologies modernes de scanographie, des scientifiques ont pu reconstituer son visage pour la première fois depuis des millénaires, nous offrant un aperçu de son apparence.
La momie de Meresamun a été découverte dans un sarcophage orné et inviolé, acquis en 1920 par l'archéologue américain James Henry Breasted. Le sarcophage est richement décoré de symboles floraux et religieux, témoignant du statut social élevé de la défunte, comparable à celui d'une personnalité influente de la cour de Versailles.
Le Dr. Cicero Moraes, auteur principal de l'étude, a utilisé les données de scan du crâne de la momie pour créer un modèle numérique. La reconstruction faciale a employé la méthode de déformation anatomique, permettant d'adapter la forme du visage d'un donneur vivant aux paramètres de la momie, avec l'ajout de marqueurs d'épaisseur des tissus mous et un affinement ultérieur des détails. Une approche scientifique rigoureuse, à l'image des travaux de Jean-François Champollion sur les hiéroglyphes.
Le résultat est un visage harmonieux et serein, dont les traits expriment dignité et douceur. Meresamun est décédée à l'âge d'environ 30 ans et mesurait approximativement 147 centimètres. L'état des restes indique qu'elle était bien nourrie et ne présentait aucun signe évident de maladie.
Le rôle de la prêtresse-chanteuse au Temple d'Amon était très respecté, et Meresamun provenait probablement d'une famille noble de Thèbes, où une telle profession pouvait se transmettre de génération en génération, un peu comme certaines dynasties d'artistes ou d'artisans en France.
Cette découverte ne nous offre pas seulement un aperçu de l'apparence d'une des prêtresses de l'Égypte ancienne, mais nous aide également à mieux comprendre la structure sociale et les traditions culturelles de cette époque, un éclairage précieux sur une civilisation qui continue de fasciner les chercheurs et le public français.