Le retour du sarcophage en Égypte: une question d'éthique et de respect du patrimoine

Édité par : Ирина iryna_blgka blgka

La restitution par la Belgique d'un sarcophage vieux de 2 000 ans à l'Égypte soulève des questions éthiques fondamentales concernant la propriété du patrimoine culturel et la responsabilité des nations envers les artefacts historiques. Cette action, qui a abouti le 11 juillet 2025, est bien plus qu'un simple transfert d'objet; elle représente une reconnaissance des droits de l'Égypte sur son histoire et une démarche vers la réparation des injustices passées. L'importance éthique de cette restitution réside dans la reconnaissance du fait que le sarcophage, datant de la période ptolémaïque (IVe-IIIe siècles avant J.-C.), a été illégalement retiré d'Égypte. Selon le procureur de Bruxelles, Julien Moinil, il s'agit d'un devoir moral de rendre un bien patrimonial qui a été pris. Le sarcophage, saisi à Bruxelles en 2015 suite à un avis d'Interpol, appartenait à un membre de la haute société égyptienne, comme en témoigne la qualité de sa fabrication. Les hiéroglyphes révèlent qu'il contenait les restes d'un homme nommé Pa-di-Hor-pa-khered, représenté se transformant en Osiris. Cette restitution s'inscrit dans un contexte plus large de lutte contre le trafic illicite de biens culturels. En effet, la Belgique avait déjà restitué deux statues égyptiennes en 2022, démontrant ainsi son engagement envers la protection du patrimoine culturel. De plus, cette action fait écho à la restitution du « Sarcophage vert » par les États-Unis en 2023, soulignant une tendance mondiale à la reconnaissance des droits des pays d'origine sur leurs artefacts historiques. La cérémonie de restitution s'est déroulée dans un cloître du parc du Cinquantenaire, un lieu symbolique bordé de pierres tombales médiévales, créant ainsi un pont entre les cultures funéraires égyptienne et européenne. La restitution du sarcophage par la Belgique est un exemple concret de la manière dont les nations peuvent agir de manière éthique pour réparer les torts du passé et promouvoir le respect du patrimoine culturel mondial. En reconnaissant les droits de l'Égypte sur son histoire, la Belgique envoie un message fort sur l'importance de la coopération internationale dans la lutte contre le trafic illicite de biens culturels et la nécessité de préserver le patrimoine pour les générations futures. Cette action est un pas important vers un monde où le patrimoine culturel est respecté et protégé, et où les nations travaillent ensemble pour réparer les injustices du passé.

Sources

  • 24sata

  • Brussels returns 3,000-year-old sarcophagus to Egypt

  • Two ancient Egyptian statues repatriated from Belgium

  • Ancient Egyptian 'Green Coffin' returned to Cairo by US

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