Une étude génétique révèle des facteurs de longévité chez les Indiens

Hyderabad : Une nouvelle étude a révélé des facteurs génétiques associés à une durée de vie plus longue chez les Indiens, éclairant les bases biologiques du vieillissement. Publiée dans 'npj Aging' par Springer Nature, la recherche a identifié neuf variantes génétiques liées à la longévité, offrant de nouvelles perspectives sur le rôle de la génétique dans le vieillissement en bonne santé.

L'étude a analysé des échantillons d'ADN de 1 267 individus, dont 133 individus à longue vie (LLIs) âgés de 85 ans et plus, et 1 134 jeunes individus (groupe témoin) âgés de 18 à 49 ans. Les LLIs avaient un âge moyen de 93,4 ans, tandis que l'âge moyen du groupe témoin était de 36,4 ans. Une représentation égale des sexes a été maintenue dans l'échantillon. En utilisant des données de GenomegaDB, une base de données génétiques d'Indiens, les chercheurs ont appliqué des techniques avancées d'analyse génétique pour identifier les variantes associées à la longévité.

L'étude a été réalisée par des chercheurs de Mapmygenome basé à Hyderabad et de la Société de recherche et d'initiatives pour des technologies et institutions durables (SRISTI) à Ahmedabad, dirigée par Sandhya Kiran Pemmasani. Une puce génétique personnalisée a été utilisée pour détecter des variantes liées à plusieurs conditions, y compris les cancers, les troubles cardiovasculaires et neurologiques, et les maladies métaboliques. L'analyse a identifié neuf variantes génétiques qui étaient significativement plus courantes chez les LLIs que chez les jeunes individus.

Les chercheurs ont constaté que les allèles - l'une des deux ou plusieurs versions d'une séquence d'ADN à un emplacement génomique donné - associés à des traits tels qu'un rythme cardiaque plus lent, un risque plus faible d'ostéoporose et une taille corporelle plus courte étaient plus fréquents chez les LLIs. À l'inverse, les variantes liées à des risques plus élevés de fibrillation auriculaire, de troubles biliaires, de schizophrénie, d'anxiété et de névrosisme étaient moins courantes dans le groupe à longue vie. Notamment, un allèle spécifique, précédemment associé à la longévité dans les populations japonaises, allemandes et françaises, a également été trouvé pour jouer un rôle significatif dans ce groupe indien.

Une analyse plus approfondie a révélé que les gènes impliqués dans le stress oxydatif, l'apoptose, la réparation des dommages à l'ADN, le métabolisme du glucose et le métabolisme énergétique étaient des contributeurs clés à la longévité.

Les chercheurs ont également noté que des études de réplication à travers des populations diverses sont nécessaires pour confirmer ces associations et comprendre leurs implications mondiales. Les résultats de l'étude pourraient également guider les stratégies visant à promouvoir la longévité et le vieillissement en bonne santé par le biais d'interventions cliniques et de mode de vie.

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