L'énergie océanique: Un impératif éthique pour l'avenir énergétique de la France

Édité par : Inna Horoshkina One

La France, forte de ses vastes côtes, se trouve à un carrefour crucial de son histoire énergétique. L'exploitation de l'énergie océanique, bien que prometteuse, soulève des questions éthiques fondamentales qui doivent guider son développement. Il est impératif d'adopter une approche responsable, tenant compte des enjeux environnementaux et sociaux, afin de garantir un avenir énergétique durable et équitable. La Stratégie Nationale Mer et Littoral (SNML) est une initiative conjointe du gouvernement français, des collectivités territoriales et des différents acteurs du secteur, y compris les associations, les usagers, les syndicats et les scientifiques. La SNML est élaborée tous les 6 ans et définit les principales orientations de la planification stratégique des zones maritimes et côtières, qui s'applique aux façades maritimes et aux bassins ultramarins de la France. Elle constitue le cadre de référence des politiques publiques concernant la mer et le littoral, et est liée à toutes les stratégies sectorielles existantes. Le développement des énergies marines renouvelables pour contribuer à la neutralité carbone d'ici 2050 est l'un des 18 objectifs identifiés dans la SNML 2024-2030. L'une des préoccupations majeures concerne l'impact sur la biodiversité marine. Le déploiement de technologies d'extraction d'énergie, telles que les hydroliennes ou les systèmes houlomoteurs, pourrait perturber les écosystèmes fragiles et menacer les espèces marines. Il est donc essentiel de mener des études d'impact approfondies et de mettre en place des mesures de protection adéquates. Par ailleurs, il convient de s'assurer que les communautés locales, dont les activités dépendent de la mer, soient pleinement associées aux décisions et bénéficient des retombées économiques de ces projets. Le gouvernement français soutient activement le développement des énergies marines renouvelables depuis plus d'une décennie, à la fois par le biais de tarifs de rachat et en soutenant la R&D pour les EMR. Le Plan d'Investissement d'Avenir et le programme France 2030 apportent un soutien continu à l'innovation dans les EMR. Près d'un milliard d'euros ont été affectés à l'innovation et au soutien de l'industrialisation des installations de production d'énergie renouvelable via France 2030. Cela a conduit à la mise en œuvre d'un programme de soutien de 75 millions d'euros pour le projet FLOWATT visant à déployer une ferme pilote d'hydroliennes dans le Raz Blanchard. L'acceptabilité sociale est un autre défi éthique à relever. Il est crucial d'informer et de sensibiliser le public aux avantages et aux inconvénients de l'énergie océanique, afin de susciter un consensus éclairé. La transparence et la participation citoyenne sont des éléments clés pour garantir une transition énergétique juste et équitable. L'initiative collaborative OES-Environmental a été lancée en janvier 2010 (initialement en tant qu'annexe IV) par le Programme de l'énergie océanique de l'Agence internationale de l'énergie (AIE-OES). L'énergie océanique – qui comprend les systèmes de récupération de l'énergie des courants de marée, des vagues, des différences de température et de salinité – est un secteur industriel émergent confronté à des défis réglementaires associés à des problèmes environnementaux potentiels, autour desquels règne un degré élevé d'incertitude. En conclusion, le développement de l'énergie océanique en France doit être guidé par une boussole éthique, plaçant l'intérêt général et le respect de l'environnement au cœur des décisions. Il est de notre responsabilité collective de construire un avenir énergétique durable, où l'innovation technologique rime avec justice sociale et préservation de la planète. Vingt ans plus tard, le discours de l'AIE a évolué, soulignant désormais un passage à une production d'énergie renouvelable à faible émission de carbone, réduisant la dépendance aux combustibles fossiles dans un contexte mondial de croissance continue de la demande. Les sources d'énergie renouvelables sont passées de 5,1 % du TPES européen en 1990 à 14,6 % en 2017, ce qui est le résultat de plans stratégiques à long terme et de mandats politiques ambitieux visant à décarboniser tous les secteurs énergétiques.

Sources

  • Ocean News & Technology

  • Marine renewable energy - The EU Blue economy report 2025 - Maritime Affairs and Fisheries (DG-MARE)

  • Offshore renewable energy

  • Marine renewable energy - European Commission

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