Dans un tournant troublant pour la biodiversité mondiale, des incendies de forêt importants ravagent le parc d'État Encontro das Águas au Brésil, tandis que l'exploitation forestière illégale menace les forêts natives au Pérou.
Depuis le 20 septembre 2024, des incendies de forêt ont consumé environ 33,5 % du parc d'État Encontro das Águas, un habitat crucial pour le jaguar en danger (Panthera onca). Malgré les efforts de 120 pompiers et agents environnementaux, les incendies, soupçonnés d'avoir été déclenchés par des causes naturelles, continuent de poser une menace sévère pour la faune et l'écosystème du parc.
Selon le biologiste Fernando Tortato de l'ONG Panthera, les incendies ont considérablement réduit les sources alimentaires pour les jaguars, car leurs proies principales, telles que les capybaras et les caïmans, sont impactées par la sécheresse en cours et la destruction de l'habitat.
Parallèlement, au Pérou, le Service national des forêts et de la faune (Serfor) enquête sur des activités d'exploitation forestière illégale qui ont dévasté 12 hectares de forêt montagnarde dans la zone de conservation de Jaén et Tabaconas. Cette région est classée comme zone de conservation, et les dommages aux espèces natives sont alarmants, de nombreux arbres locaux risquant l'extinction en raison de l'expansion agricole.
Équipe de Serfor, dirigée par l'ingénieur Christian Meléndez, a confirmé la destruction du patrimoine forestier et a appelé l'assistance du public pour identifier les responsables de ces activités illégales. La zone touchée est soumise à des lois de protection strictes, et des actions en justice sont anticipées contre les contrevenants.
Ces deux incidents soulignent l'urgence d'une prise de conscience et d'une action mondiales pour protéger les écosystèmes vitaux. Le Pantanal, connu pour sa riche biodiversité, fait face à des pertes irréversibles si ces incendies continuent sans contrôle, tandis que les forêts du Pérou perdent leurs espèces natives à cause d'activités illégales. Des représentants du Pantanal ont appelé les organismes internationaux à reconnaître l'importance de ces écosystèmes dans la régulation du climat mondial et de la biodiversité.