En Ouganda, l'hippopotame emblématique fait face à une grave menace de braconnage, en particulier dans le parc national des chutes Murchison, qui abrite environ 3 000 des 10 000 hippopotames estimés dans le pays. Malgré des lois strictes contre le braconnage, les braconniers locaux continuent de cibler ces animaux massifs pour leur viande, motivés par le profit.
Michael Keigwin, fondateur de la Fondation de conservation de l'Ouganda, souligne le taux alarmant auquel les hippopotames sont tués. Il note que les braconniers utilisent des pièges fabriqués à partir de matériaux locaux, y compris des fils électriques et des pneus de moto, pour piéger ces animaux. La facilité d'accès à ces matériaux a conduit à une augmentation des incidents de braconnage.
Keigwin met en avant l'impact économique du braconnage des hippopotames, déclarant : "Vous retirez les revenus du tourisme ; combien d'emplois retirez-vous ici ? Je vous dirai un million." Il cherche activement des fonds pour soutenir les efforts de conservation des hippopotames et sensibiliser à l'importance écologique de ces animaux.
Bien que certains responsables minimisent le déclin des populations d'hippopotames, les preuves suggèrent une tendance préoccupante. Les conservationnistes avertissent que les hippopotames jouent un rôle crucial dans leurs écosystèmes, contribuant à la santé des environnements aquatiques et soutenant d'autres faunes.
L'Autorité ougandaise de la faune (UWA) travaille à lutter contre le braconnage avec des patrouilles accrues, mais des défis demeurent. Le besoin de plus de ressources et d'implication communautaire dans les efforts de conservation est crucial pour protéger ces animaux vulnérables.
Alors que les populations d'hippopotames continuent de diminuer, les conservationnistes appellent à une réévaluation des stratégies pour assurer la survie de cette espèce clé, essentielle au maintien de l'équilibre de leurs écosystèmes.