Le gouvernement du Nouveau-Brunswick prévoit que les municipalités géreront un gel des évaluations foncières en 2026 sans augmenter les impôts fonciers. Cependant, cela pourrait être difficile compte tenu des chiffres budgétaires municipaux actuels. Aaron Kennedy, ministre des Gouvernements locaux et ministre responsable de Service Nouveau-Brunswick, suggère que les municipalités peuvent compter sur les revenus provenant des ventes, des nouvelles constructions et des rénovations majeures, ainsi que sur la prise de décisions difficiles en matière de dépenses.
La mairesse de Saint John, Donna Reardon, a exprimé des inquiétudes concernant les obligations financières fixes, notamment les augmentations salariales négociées pour les employés syndiqués. Ces obligations ne peuvent pas être facilement gérées sans croissance des revenus. Un gel similaire en 2025 aurait créé d'importants problèmes budgétaires pour Saint John.
Saint John a connu une augmentation de 2 millions de dollars des recettes fiscales provenant des nouvelles constructions en 2025. Cependant, cela ne suffit pas à financer une augmentation de 6,8 millions de dollars des dépenses municipales et une réduction de 2,6 millions de dollars du taux d'imposition de la ville dans le budget de 2025. La ville aurait dû mettre en œuvre des taux d'imposition plus élevés et des réductions de services totalisant 7 millions de dollars ou plus pour équilibrer le budget en cas de gel en 2025.
Kennedy a déclaré qu'une augmentation de 63 millions de dollars du financement provincial aux administrations locales devrait contribuer à atténuer l'impact du gel des évaluations. Les décisions concernant l'allocation de ces fonds à chaque municipalité seront prises ultérieurement. En 2018, lors du précédent gel des évaluations du Nouveau-Brunswick, 41 communautés ont augmenté les taux d'imposition pour financer leurs budgets.
L'Union des municipalités du Nouveau-Brunswick (UMNB) et l'Association francophone des municipalités du Nouveau-Brunswick (AFMNB) ont critiqué le gel, affirmant que cette décision unilatérale rompt un engagement envers les municipalités et crée un précédent inquiétant d'ingérence dans les finances municipales.
La province prévoit également d'élargir l'admissibilité au régime de paiements échelonnés, permettant à un plus grand nombre de propriétaires de payer leur impôt foncier annuel en 12 versements mensuels égaux sans pénalité.