Réforme fiscale en Australie : nécessité de lutter contre les inégalités et de moderniser le système
Le système fiscal australien fait face à des appels croissants à une réforme significative pour lutter contre les inégalités croissantes et s'adapter aux défis du XXIe siècle. Une analyse récente suggère que le système actuel favorise de manière disproportionnée les contribuables plus âgés et plus riches en raison du traitement fiscal préférentiel de la richesse et des actifs.
Plus précisément, la superannuation (retraite), les plus-values et le "negative gearing" (déduction des pertes locatives) sont examinés de près. Les estimations du Trésor pour 2024-25 soulignent les principales pertes de revenus, notamment des milliards attribués à la taxation préférentielle des cotisations de superannuation des employeurs et aux exonérations de l'impôt sur les plus-values sur les résidences principales.
Les critiques soutiennent que les outils de création de richesse comme la réduction de l'impôt sur les plus-values et la superannuation ont entraîné des inefficacités sur le marché du logement et des résultats injustes pour les retraités ayant des actifs limités. Par exemple, un retraité gagnant 43 816 $ par an paie 2 595 $ d'impôts, tandis qu'un retraité avec un solde de superannuation important peut ne pas payer d'impôts sur un revenu similaire.
Les réformes proposées incluent la réévaluation des droits de succession pour limiter le transfert intergénérationnel de richesse et l'élargissement de l'assiette fiscale en s'attaquant aux concessions trop généreuses. Les experts soulignent la nécessité d'une approche globale et consensuelle pour assurer l'équité entre les générations et gérer les risques financiers associés à la réduction de l'assiette fiscale.