Le gouvernement roumain soutient qu'il ne va pas augmenter les impôts, malgré l'augmentation de l'impôt sur les dividendes. Cependant, une réforme fiscale massive semble inévitable. Les mesures énoncées dans l'"ordonnance train" ne rapporteront qu'environ un tiers des recettes budgétaires supplémentaires promises à la Commission européenne, soit près de 27 milliards de lei cette année.
Le déficit budgétaire pour les onze premiers mois de 2024 a atteint 7,12 % du PIB, en hausse de 4,58 % par rapport à l'année précédente.
Comme déjà rapporté, une véritable révolution fiscale se profile à l'horizon. L'introduction d'un taux d'imposition progressif est attendue, mais sa mise en œuvre pourrait prendre du temps. Les discussions avec la Commission européenne ont révélé d'autres points qui seront mis en œuvre, potentiellement pas en accord avec les chiffres actuels, dès 2025.
Ces mesures auront un impact sur tout le monde, en particulier sur les petites entreprises, qui ont déjà rencontré de nombreux défis. L'augmentation des impôts sur les salaires, des taxes foncières et éventuellement de la TVA semble être une stratégie qui pourrait compromettre la survie de centaines de milliers de petites entreprises.
L'"ordonnance train" n'a mis en œuvre que deux mesures discutées avec la Commission européenne : la baisse du seuil pour les micro-entreprises et l'augmentation de l'impôt sur les dividendes, toutes deux affectant considérablement les bilans des petites entreprises. L'augmentation de l'impôt sur les dividendes impactera tous les individus percevant des revenus de telles sources, en particulier les actionnaires de petites entreprises, qui paieront plus pour retirer des bénéfices. Depuis 2021, des mesures annuelles ont ciblé les micro-entreprises, entraînant une charge fiscale qui est passée d'environ 11-12 % en 2021 à plus de 25 % aujourd'hui.
En 2025, un coup supplémentaire viendra avec une augmentation prévue de l'impôt sur les sociétés de 16 % à 19 %, avec des discussions envisageant une augmentation jusqu'à 20 %.
Parallèlement à l'impôt sur les sociétés, l'impôt sur le revenu augmentera également, prévu pour atteindre environ 20 % au fil du temps, avec une augmentation immédiate à 12 % contre 10 % en 2025. De plus, une augmentation de la TVA à 21 % est à l'étude, bien que des débats se poursuivent concernant l'introduction d'un taux d'imposition progressif comme alternative.
Les impôts fonciers, y compris ceux sur les véhicules, les maisons et les terrains, augmenteront parallèlement à la réduction des allocations budgétaires aux municipalités, permettant à davantage de fonds de rester dans le budget national.