Dans un entretien accordé au Parisien, Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics, a exhorté les partis politiques à faire preuve de bonne volonté pour adopter le futur budget.
Montchalin ambitionne de finaliser le budget 2025 avant mars, promettant un budget différent de celui rejeté par l'Assemblée nationale. Elle a déclaré que "dix milliards d'euros d'économies" seront retirés du budget. Montchalin vise un déficit à la fin de 2025 qui ne dépasse pas significativement 5 % et 3 % d'ici 2029.
Pour éviter de prolonger la loi spéciale qui limite actuellement certains recrutements et l'ouverture de postes en Ehpad, le gouvernement ne repartira pas de zéro ; des éléments clés du projet Barnier seront conservés. Cela inclut le maintien des taxes sur les rachats d'actions, les billets d'avion, et une contribution supplémentaire des grandes entreprises.
Michel Barnier a précédemment décrit cette contribution comme "un effort exceptionnel temporaire demandé aux plus grandes entreprises réalisant plus de 1 milliard d'euros de chiffre d'affaires", affectant environ 300 entreprises. Si elle est adoptée, cette mesure prendra la forme de surtaxes à l'impôt sur les sociétés.
Les ménages peuvent être rassurés, car il n'y aura pas de nouveaux impôts ni d'augmentations qui nuiraient à leur pouvoir d'achat. Montchalin a noté que "la France est le pays qui prélève le plus en Europe" et a exprimé son intention de lutter activement contre l'optimisation fiscale et la fraude. Lorsqu'on lui a demandé si l'optimisation fiscale était légale, elle a répondu : "La législation doit être amendée car elle est parfois abusivement contournée par certains contribuables."
Lundi, Montchalin rencontrera Éric Lombard, ministre de l'Économie, et diverses forces politiques à Bercy, déclarant : "Soyons clairs : ce budget ne sera ni de droite, ni de gauche, ni du centre. Ce ne sera pas le budget idéal d'un parti, mais celui du pays."