La Banque centrale européenne (BCE) poursuit activement le projet d'euro numérique en 2025 afin de renforcer la sécurité économique et l'autonomie stratégique de la zone euro. Cette initiative répond aux préoccupations concernant la dépendance de l'UE à l'égard des systèmes de paiement non européens et la proéminence croissante des stablecoins soutenus par les États-Unis.
Progrès et objectifs de l'euro numérique
La BCE prévoit de passer à la phase deux du projet d'euro numérique en octobre 2025, en se concentrant sur la préparation d'un plan de communication, de normes d'approvisionnement et de fournisseurs de technologie. L'euro numérique vise à offrir une alternative européenne aux stablecoins, en complétant plutôt qu'en remplaçant l'argent liquide physique. Il a l'intention de fournir une option de paiement numérique sécurisée et universellement acceptée sous la gouvernance européenne, réduisant ainsi la dépendance à l'égard des fournisseurs étrangers.
Défis et soutien
Malgré les progrès, l'euro numérique est confronté à des défis, notamment des divergences de vues entre les institutions de l'UE. Pascal Donohoe, président de l'Eurogroupe, a souligné l'importance du projet pour la stabilité financière et l'autonomie stratégique de l'Europe. La BCE collabore avec environ 70 organisations du secteur privé par le biais d'une « plateforme d'innovation » pour tester les fonctionnalités de paiement de l'euro numérique et explorer des cas d'utilisation innovants.
Contexte géopolitique
L'essor des stablecoins et la domination potentielle des monnaies numériques soutenues par les États-Unis sont des moteurs importants de la volonté de la BCE de créer un euro numérique. La BCE considère l'euro numérique comme essentiel pour maintenir la souveraineté monétaire et assurer un système de paiement sécurisé et contrôlé par l'Europe.