Washington, D.C., 10 janvier 2025 – TikTok présentera son dossier devant la Cour suprême des États-Unis vendredi, cherchant à annuler un ordre gouvernemental exigeant sa séparation de la société mère chinoise ByteDance ou faire face à une interdiction d'ici le 19 janvier.
Le gouvernement américain soutient que TikTok constitue une menace pour la sécurité nationale, permettant potentiellement au gouvernement chinois d'accéder aux données des utilisateurs et de manipuler le contenu. Cependant, TikTok soutient que la loi porte atteinte aux droits de libre expression de ses 170 millions d'utilisateurs américains.
Les tribunaux inférieurs ont soutenu le gouvernement, compliquant les choses après que le président élu Donald Trump a demandé une pause dans l'application de la loi pour négocier une résolution. Les experts juridiques suggèrent que la décision de la Cour suprême pourrait venir rapidement, mais renverser les décisions antérieures reste incertain.
Le Congrès a adopté la loi avec un soutien bipartisan, reflétant les préoccupations croissantes concernant l'influence de TikTok, en particulier parmi les jeunes. Si elle est appliquée, la législation ne bannira pas l'application en tant que telle, mais la rendra effectivement inutilisable en empêchant les mises à jour et l'accès via les grandes plateformes technologiques.
Les inquiétudes concernant les liens de TikTok avec la Chine ont conduit à son interdiction sur les appareils gouvernementaux dans divers pays, y compris le Royaume-Uni, et à des interdictions plus complètes dans des endroits comme l'Inde. TikTok a constamment nié les allégations d'influence du gouvernement chinois et a exhorté la Cour suprême à déclarer la loi inconstitutionnelle.
L'administration Trump avait précédemment visé à interdire TikTok, mais sa position récente indique un désir de résoudre le problème politiquement. Son candidat au poste de secrétaire d'État, Marco Rubio, soutient l'interdiction, soulignant les opinions divisées au sein de l'administration entrante.
Alors que la Cour suprême délibère, les utilisateurs et les groupes de défense ont exprimé leur opposition à la potentielle interdiction, arguant qu'elle sape les protections du Premier Amendement. L'issue de cette affaire pourrait établir un précédent significatif pour l'intersection de la sécurité nationale et de la liberté d'expression à l'ère numérique.