La Réserve Fédérale (Fed) se trouve à un moment charnière, tiraillée entre la nécessité de maîtriser l'inflation et les pressions politiques croissantes. Lors de sa réunion des 29 et 30 juillet 2025, la Fed devra décider si elle ajuste son taux d'intérêt de référence, actuellement situé entre 4,25 % et 4,50 %. Dans un contexte économique mondial incertain, cette décision revêt une importance capitale.
Les récentes données économiques montrent une augmentation de l'indice des prix à la consommation (IPC), atteignant 2,7 % en juin, contre 2,4 % en mai. Cette hausse est en partie imputable aux droits de douane, ce qui complexifie la tâche de la Fed. Une baisse des taux pourrait relancer l'inflation, tandis qu'une hausse risquerait de freiner la croissance économique.
Les taux d'intérêt influencent directement les coûts d'emprunt pour les ménages et les entreprises, affectant ainsi les investissements, la consommation et, plus largement, le moral des acteurs économiques. Une étude de la Banque de France a montré que les fluctuations des taux d'intérêt ont un impact significatif sur le pouvoir d'achat des ménages, en particulier ceux à revenus modestes.
De plus, les marchés financiers surveillent de près les signaux envoyés par la Fed, car ils peuvent entraîner des mouvements importants des cours boursiers et des taux de change. Face à ce dilemme, la Fed doit trouver un équilibre délicat. Certains experts estiment qu'une pause dans la baisse des taux est nécessaire pour évaluer l'impact réel des mesures déjà prises et pour éviter une surchauffe de l'économie. D'autres, en revanche, plaident pour une baisse modérée afin de soutenir la croissance et de soulager les entreprises.
La décision finale de la Fed aura donc des répercussions profondes sur l'économie et la société, soulignant l'importance d'une approche prudente et éclairée.