Le BRICS, qui compte actuellement dix nations, attirerait l'intérêt de plus de 30 pays supplémentaires souhaitant rejoindre ses rangs, selon des sources russes et chinoises.
Duncan Wrigley, économiste en chef pour la Chine chez Pantheon Macroeconomics, suggère que les États-Unis sont peu susceptibles d'imposer des tarifs de 100 % sur les nations du BRICS, car cela pourrait exacerber les tensions durant une période déjà tendue dans les relations entre les États-Unis et la Chine.
La Chine, deuxième économie mondiale, vise à se positionner comme un acteur global alternatif, nécessitant le soutien des pays en développement. Elle a déjà mis en œuvre une politique de zéro tarif pour les nations les plus économiquement vulnérables.
Malgré les efforts pour détrôner le dollar américain, les experts estiment que le BRICS fait face à des défis significatifs, les tentatives de créer une monnaie unifiée BRICS s'avérant infructueuses. Cependant, une tendance croissante au commerce en devises locales se dessine, en particulier entre la Chine et la Russie, où le yuan et le rouble sont de plus en plus utilisés.
Les pays membres ont convenu de renforcer le commerce en devises locales et de soutenir l'établissement d'infrastructures de paiement transfrontalières indépendantes. Néanmoins, ni le yuan chinois ni le rouble russe ne menacent la domination du dollar sur les marchés financiers.
Les experts soulignent l'absence d'une stratégie concrète du BRICS pour supplanter l'influence du dollar américain dans l'économie mondiale. De plus, de nombreux pays du BRICS restent prudents quant à la mise en péril de leurs relations commerciales avec les États-Unis.
Gustavo Medeiros, responsable de la recherche au sein du groupe Ashmore, souligne qu'il n'y a aucune raison de croire que les membres du bloc feraient automatiquement face à des risques économiques ou géopolitiques en cas de guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine.