Goldman Sachs Anticipe une Hausse des Prix des Matières Premières pour 2025

Goldman Sachs a publié une perspective optimiste pour les matières premières en 2025, mettant particulièrement l'accent sur l'or, le pétrole et le cuivre. Suite à la victoire de Donald Trump aux élections américaines, la banque prévoit d'importants changements politiques qui renforceront le rôle diversificateur des matières premières dans les portefeuilles d'investissement.

La firme prévoit que les prix de l'or atteindront de nouveaux sommets, pouvant atteindre 3 000 $ l'once d'ici décembre 2025, soutenus par une demande croissante des banques centrales en quête d'actifs refuges et par des baisses de taux anticipées de la Réserve fédérale. Actuellement, l'or est évalué à 2 649 $ l'once.

En revanche, la demande de minerai de fer fait face à des défis en raison d'un ralentissement du secteur immobilier et de changements structurels dans l'économie chinoise. Goldman Sachs note que la consolidation des prix de l'or après les élections, qui a purgé les positions spéculatives proches de sommets historiques, présente un point d'entrée attractif pour les investisseurs.

Concernant le pétrole, Goldman Sachs s'attend à ce que le Brent se négocie entre 70 et 85 $ le baril, avec une moyenne de 76 $ en 2025, atteignant un pic de 78 $ en juin avant de descendre à 73 $ en décembre. Cependant, les risques pour l'approvisionnement en provenance d'Iran pourraient s'intensifier, surtout à la lumière du conflit actuel entre Israël et l'Iran. Une réduction de 1 million de barils par jour en provenance d'Iran pourrait faire grimper les prix du Brent au-dessus de 80 $, tandis qu'un soutien accru des États-Unis à Israël pourrait restreindre davantage l'approvisionnement iranien, poussant potentiellement les prix au-dessus de 90 $ le baril.

Dans un scénario pessimiste, la fermeture du détroit d'Ormuz pourrait voir les prix dépasser 100 $ le baril. Malgré ces risques, les perspectives à moyen terme suggèrent une pression à la baisse sur les prix en raison de la forte capacité disponible et de l'impact négatif des droits de douane sur la demande.

Goldman Sachs conseille aux investisseurs de privilégier le cuivre et l'aluminium par rapport au minerai de fer en 2025, notant qu'une demande affaiblie de la part de la Chine s'oppose à une surproduction de minerai de fer, maintenant les prix en dessous de 100 $ la tonne. La banque souligne la forte demande structurelle pour le cuivre, soutenue par des contraintes d'approvisionnement mondiales et les politiques énergétiques de la Chine axées sur la décarbonisation.

Selon le géant minier BHP, qui a annoncé un plan d'investissement de 13,7 milliards de dollars dans divers projets au Chili, la demande de cuivre devrait croître de 70 % d'ici 2050, atteignant 50 millions de tonnes par an. Actuellement, le secteur énergétique représente près de 50 % de la demande de cuivre en Chine, stimulé par des initiatives d'énergie propre et l'expansion des infrastructures.

Goldman Sachs s'attend à ce que les prix du cuivre se situent entre 9 000 et 10 000 $ la tonne au premier trimestre 2025 en raison d'accumulations saisonnières d'inventaires. Pour l'année, le prix moyen est projeté à 10 160 $ la tonne, marquant une augmentation de 13 % par rapport aux niveaux actuels. La firme estime que le cuivre jouera un rôle crucial dans la transition énergétique et sera un élément stratégique pour les portefeuilles d'investissement à long terme.

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