L'inflation au Royaume-Uni a augmenté à un taux annuel de 2,3 % en octobre, principalement en raison de la hausse des tarifs énergétiques domestiques réglementés. Cela marque une augmentation significative par rapport à 1,7 % en septembre, qui était la première fois que l'inflation tombait en dessous de l'objectif de la Banque d'Angleterre (BoE) depuis 2021.
Cette hausse des prix à la consommation a entraîné un changement dans les attentes du marché concernant les baisses de taux d'intérêt, la livre sterling s'appréciant initialement par rapport au dollar américain avant de se replier. Après la publication des données, les contrats à terme sur les taux d'intérêt ont indiqué un rythme plus lent des baisses anticipées, tandis que les prix des obligations ont diminué.
Les dernières prévisions de la BoE et un sondage de Reuters avaient anticipé un indice des prix à la consommation de 2,2 %. L'augmentation de l'inflation représente le taux le plus élevé en six mois et la plus grande hausse d'un mois à l'autre depuis octobre 2022.
L'inflation des services a augmenté à 5,0 % en octobre, contre 4,9 % en septembre, conformément aux attentes du marché. L'inflation de base, excluant les éléments volatils comme l'énergie et les aliments, a augmenté à 3,3 %, contrairement aux attentes d'une baisse.
La BoE prévoit que l'inflation augmentera encore à 2,4 % et 2,5 % en novembre et décembre, respectivement. Certains économistes prédisent que l'inflation pourrait atteindre près de 3 % début 2025, influencée par les politiques budgétaires du nouveau gouvernement et les incertitudes économiques mondiales.
En réponse aux données sur l'inflation, les investisseurs ont ajusté leurs attentes concernant les baisses de taux de la BoE, prévoyant désormais environ 60 points de base de réductions d'ici fin 2025. Les rendements des obligations d'État britanniques à deux ans ont augmenté d'environ 4 points de base alors que le marché réagissait à la nouvelle.
Malgré certains signes d'un assouplissement des pressions inflationnistes, comme une baisse de 0,8 % des prix à la sortie des usines, les perspectives globales restent difficiles pour les décideurs et les consommateurs.