La dépréciation du naira s'accélère suite au changement de politique de la CBN

Le naira nigérian subit une dépréciation significative alors que la Banque centrale du Nigeria (CBN) recentre ses priorités sur les réserves extérieures, au détriment de la valeur de la monnaie locale. La CBN, qui soutenait précédemment que le naira était sous-évalué, a commencé à vendre des dollars américains aux banques à environ ₦1,640 par dollar, établissant une nouvelle fourchette de valorisation entre ₦1,600 et ₦1,700.

À la fin de la semaine, le naira a encore faibli, clôturant à ₦1,678.87 par dollar sur le marché officiel. Les récentes enchères de change de la CBN ont vu des taux en hausse, la plateforme d'échange FMDQ rapportant une chute de ₦39.37 en une seule séance, représentant une dépréciation de 2.4% par rapport au taux de la veille de ₦1,639.50.

La demande de dollars américains a explosé face à une pénurie d'approvisionnement, entraînant un chiffre d'affaires total quotidien de FX de 1,403.76 millions de dollars vendredi, contre 244.96 millions de dollars jeudi. Dans le cadre de la fenêtre des investisseurs et des exportateurs (I&E), le naira a fluctué entre ₦1,698.50 et ₦1,609.00 par dollar, indiquant une volatilité continue sur le marché.

Malgré de légers progrès en matière de liquidité des dollars américains sur le marché autonome de FX, les pressions de demande persistent dans le secteur interbancaire. Les taux de change au comptant pour les utilisateurs éligibles variaient de ₦1,591.60 à ₦1,705.00 par dollar, et une intervention limitée de la CBN, avec environ 51 millions de dollars vendus à ₦1,640, n'a eu que peu d'effet sur la chute de la monnaie. À la fin de la semaine, le naira avait déprécié de 0.73% dans la fenêtre du marché autonome de change nigérian (NAFEM).

Ce déclin a affaibli la position compétitive du naira par rapport aux autres monnaies africaines, érodant les précédents avantages de taux de change sur des marchés comme la République du Bénin et le Ghana. La CBN continue de faire face à des pressions économiques au milieu d'une demande croissante de FX.

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