Les prix du pétrole chutent en raison des tensions au Moyen-Orient

Les prix du pétrole ont chuté brutalement le 28 octobre 2024, le Brent perdant plus de 3 $ le baril après la réponse militaire limitée d'Israël à l'Iran durant le week-end. Cette réaction n'a pas ciblé les installations pétrolières ou nucléaires iraniennes, laissant les approvisionnements énergétiques inchangés.

Les contrats à terme sur le Brent ont atteint 72,92 $ le baril, en baisse de 3,13 $ ou 4,1 %, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) a chuté de 3,15 $ ou 4,4 % pour s'établir à 68,63 $ le baril à 07h50 GMT. Cette chute fait suite à une semaine volatile où les prix du pétrole avaient augmenté de 4 % en raison des incertitudes concernant la réponse d'Israël aux attaques de missiles de l'Iran le 1er octobre et les élections américaines à venir.

Des chasseurs israéliens ont mené trois vagues de frappes ciblant des usines de missiles et d'autres sites près de Téhéran, intensifiant les tensions dans la région. Les analystes ont noté que la prime de risque géopolitique précédemment intégrée dans les prix du pétrole a diminué en raison de la nature contenue des attaques israéliennes.

Saul Kavonic, analyste énergétique basé à Sydney, a indiqué que la portée limitée des frappes a suscité des espoirs de désescalade, entraînant une baisse des primes de risque de plusieurs dollars le baril. Le marché reste vigilant face à d'éventuelles actions de représailles de l'Iran qui pourraient inverser cette tendance.

L'analyste de la Commonwealth Bank of Australia, Vivek Dhar, a souligné que l'attention du marché pourrait se tourner vers les discussions en cours sur un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas soutenu par l'Iran. Malgré la réponse militaire mesurée d'Israël, des inquiétudes demeurent quant à la stabilité d'un cessez-le-feu durable.

Citi a révisé son objectif de prix pour le Brent à 70 $ le baril pour les trois prochains mois, contre 74 $, reflétant une prime de risque plus basse à court terme. Tim Evans d'Evans Energy a noté que le marché pourrait être sous-évalué, en particulier si les producteurs de l'OPEP+ retardent les augmentations de production prévues après décembre.

En octobre, l'OPEP+ a maintenu sa politique de production de pétrole inchangée, avec des plans pour commencer à augmenter la production en décembre. Le groupe doit se réunir le 1er décembre avant sa réunion complète de l'OPEP+.

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