Le 1er juillet 2025, Alban Sumana Kingsford Bagbin, le Président du Parlement, a annoncé que les députés du Ghana seront bientôt autorisés à utiliser les langues locales ghanéennes lors des débats parlementaires. Cette initiative vise à célébrer la diversité linguistique du Ghana et à rendre les procédures parlementaires plus accessibles, un peu comme la reconnaissance croissante des langues régionales en France.
Le Règlement intérieur du Parlement autorise déjà les députés à s'exprimer dans leur langue maternelle, mais ils sont tenus de fournir une traduction anglaise. Pour faciliter cela, le Parlement prévoit de recruter des experts linguistiques et des interprètes afin d'offrir des traductions en temps réel pendant les sessions. Il s'agit d'une étape importante vers le renforcement de l'engagement citoyen, comparable à l'importance accordée à la transparence et à l'accessibilité dans le débat public français.
Clement Akoloh, responsable de la communication du Parliamentary Network Africa, a salué cette initiative, la qualifiant de mesure attendue depuis longtemps. Il a souligné que les pays qui prennent au sérieux le développement embrassent souvent l'utilisation des langues autochtones. Le Ghana abrite près de 100 langues autochtones, dont le twi, le fante, l'ewe, le ga, le dagbani, le gonja et le haoussa. La France, avec ses propres débats sur les langues régionales et leur place dans l'éducation, peut comprendre l'importance de cette démarche.
La diversité linguistique pose des défis logistiques dans la mise en œuvre de l'utilisation des langues locales. Des experts ont soulevé des préoccupations quant aux implications pratiques, soulignant la nécessité de mécanismes robustes pour soutenir la traduction et l'interprétation. L'initiative s'inscrit dans le cadre d'un effort plus large du Parlement visant à rendre les processus législatifs plus accessibles, un enjeu qui résonne avec les préoccupations françaises en matière de démocratie participative et d'égalité d'accès à l'information.
En février 2024, le Président Bagbin a annoncé son intention de transformer la Chambre pour permettre l'utilisation des langues locales. En intégrant les langues locales, l'initiative vise à promouvoir l'inclusion et à renforcer le discours national. La réussite de sa mise en œuvre dépendra d'une planification efficace et d'une allocation adéquate des ressources, un défi que la France connaît bien dans ses propres initiatives de valorisation de la diversité culturelle.