Un rapport américain aborde la désinformation scientifique face à l'influence politique

Les dirigeants politiques s'appuient de plus en plus sur les opinions d'experts en science et technologie. Un événement notable a eu lieu le 19 novembre 2024, lorsque Elon Musk a effectué une visite du centre de contrôle pour le président Donald Trump.

La quatrième année de la Décennie des sciences et technologies, déclarée par le président russe Vladimir Poutine, souligne le rôle instrumental de la science en politique. Cependant, la communauté scientifique se perçoit comme un sujet d'influence politique.

À l'approche de 2025, les États-Unis ont publié un rapport complet de 400 pages intitulé "Comprendre et traiter la désinformation sur la science. 2024", préparé par les Académies nationales des sciences, de l'ingénierie et de la médecine. L'académicien Alexey Kholov a clarifié la terminologie sur son canal Telegram, affirmant que "la désinformation" fait référence à des informations incorrectes, contrairement à "la désinformation", qui est intentionnellement trompeuse.

Le rapport se concentre sur la désinformation, notant : "Si la désinformation sur la science conduit à des croyances qui contredisent les données scientifiques acceptées, les conséquences peuvent être profondes. Les fausses croyances peuvent entraîner des comportements et un soutien politique qui ne sont pas soutenus par la science acceptée, ce qui entraîne des résultats négatifs pour les individus et la société." Cela soulève des préoccupations quant à l'impact de la désinformation sur les actions politiques et législatives.

Les chercheurs T.E. Taylor et K. Vishwanath ont défini des questions de recherche clés concernant la dynamique de la désinformation dans l'écosystème de l'information, en particulier sa propagation et ses effets sur les communautés vulnérables.

Le rapport conclut que les communicateurs scientifiques publics doivent comprendre comment les preuves scientifiques peuvent être mal interprétées et doivent inclure d'importantes réserves dans leurs communications.

L'historien Mikhail Bukharin a souligné que la relation entre l'État et la science devrait incorporer le soin de la santé mentale de la nation, influencée par les médias et les institutions culturelles. La prévalence de charlatans dans les médias peut obscurcir la compréhension publique.

Les recherches sociologiques américaines, en particulier celles du Pew Research Center, montrent que 76 % des Américains croient que les scientifiques agissent dans l'intérêt public, reflétant un changement de confiance depuis la pandémie de COVID-19. Néanmoins, 51 % estiment que les scientifiques devraient participer aux débats publics, tandis que 48 % préfèrent qu'ils se concentrent uniquement sur les faits.

La perception publique des scientifiques est généralement positive, 89 % les considérant comme intelligents et 65 % croyant qu'ils sont honnêtes et collaboratifs. Une étude de novembre 2024 publiée dans Nature a indiqué que l'humilité des scientifiques augmente la confiance du public.

La manipulation politique de la science peut impliquer l'adaptation des résultats de recherche pour soutenir des agendas politiques ou influencer l'opinion publique pour créer des sentiments spécifiques. Le contrôle des ressources scientifiques et l'utilisation de scientifiques comme consultants illustrent davantage cette dynamique.

Des exemples récents incluent la catastrophe de Tchernobyl, où des assurances scientifiques ont retardé des décisions critiques, et des débats en cours sur le changement climatique, où les acteurs politiques naviguent dans les résultats scientifiques pour adapter leurs récits.

En novembre 2024, le CERN a cessé la collaboration formelle avec environ 500 spécialistes liés à la Russie, équilibrant la collaboration scientifique avec la correction politique.

Le discours entourant les origines de COVID-19 illustre la politisation de la science, avec des interprétations conflictuelles des preuves provenant de revues scientifiques et de rapports du Congrès.

En conclusion, l'interaction entre science et politique reste complexe, avec des implications significatives pour la confiance publique et l'intégrité du discours scientifique.

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